Graphiste, affichiste, artiste, auteur… Catherine Zask est aussi multiple que ses écritures et les matériaux à partir desquels elle développe son langage visuel.



Catherine Zask est née en 1961 à Paris où elle vit aujourd’hui. Diplômée de l’ESAG Penninghen en 1984, elle s’installe à son compte en 1985. Elle a été pensionnaire de la Villa Médicis, Académie de France à Rome, en 1993-1994.

Elle travaille avec des institutions culturelles et des entreprises du secteur privé dont elle conçoit l’identité visuelle et l’ensemble du matériel de communication, la plupart du temps dans le cadre de collaborations à long terme. Parmi elles : l’université de Franche-Comté, la Scam Société civile des auteurs multimedia, L’Hippodrome scène nationale de Douai, le ministère de la Culture, l’université Paris Diderot, Hermès International, Bernadet Construction, Groupe-6, l’école supérieure des beaux-arts de Nantes…

Depuis 1985, Zask travaille simultanément, hors commande, en utilisant parfois la lettre comme moyen. Elle a créé Alfabetempo en 1993, lors de son séjour à la Villa Médicis à Rome. Ce travail est le prolongement d’une recherche engagée dix ans auparavant autour du tracé, du signe, de l’écriture.
Alfabetempo, Alcibiade, Gribouillis, Radiographies de pensées, Sismozask, Cousu-Zask, The Iris Project, Happy Dots… sont des projets menés actuellement, mêlant écriture, dessins, films, photographies.

Une exposition rétrospective (« Zask’s the question ») a eu lieu à la Galerie Anatome en 2004 ; au Museum für Gestaltung Zürich en 2005 ; à la Galerie Artazart (« Kaléidozask ») en 2006 ; au Design Center of the Czech Republic (« CZ in CZ ») de Brno en 2006 ; de Prague en 2007.

Catherine Zask a reçu le Grand Prix de la 20e Biennale internationale de design graphique de Brno en 2002. Elle est membre de l’AGI, Alliance graphique internationale.



Graphic artist, poster designer, writer… Catherine Zask is as multifaceted as the building blocks of her visual language. She graduated from the ESAG (Paris) in 1984. Started her career in 1985 as an independent designer. Works mainly with cultural institutions: University of Franche-Comté (1985-2002)—her work for the UFC was shown at the Centre Pompidou in 1991; Scam, Civil Society of Multimedia Artists (since 1993); L’Hippodrome, national theater of Douai (1997-2006); the French Ministry of Culture (since 1998); Université Paris Diderot (2006) ; Hermès International (2007-2008). She taught at the Ecole de Communication Visuelle (1989-90), and at the École d’Art de Besançon (1992-93). She gives lectures and participates in juries in France and abroad.

Catherine Zask created Alfabetempo in 1993-94, during her residency at the Villa Medici, Académie de France in Rome. This work continues the research she began ten years beforehand on letter, tracing and sign. A retrospective of her work took place at the Galerie Anatome, Paris, in 2004 (Zask’s the question); at the Museum für Gestaltung Zürich in 2005; at Artazart, Paris, in 2006 (Kaléidozask); at the Design Centre of the Czech Republic, Brno in 2006, Prague in 2007 (CZ in CZ).

Zask has won several awards, including the Grand Prix of the 20th International Biennial of Graphic Design Brno in 2002.

She is a member of the AGI, Alliance Graphique Internationale.



Suis née à Paris, on est partis tout de suite. Père professeur. Mère non. Grand-mère avec accent polonais, yiddish (elle nous mordait). L’accent de mon grand-père : un mélange de yiddish et de sud de la France. On n’a jamais parlé, vraiment.



Si, avec Alfabetempo, j’ai dépecé la lettre jusqu’à l’os (les temps du tracé), c’est simplement parce que les lettres (donc les mots, le texte, le sens) ont toujours été pour moi le meilleur des moyens pour chercher.



Catherine Zask est née à Paris en 1961. Peu de temps après, sa famille part à l’est. La campagne. Enfance heureuse dans une grande maison rouge isolée. Tout autour : des champs. Un petit bois. Plus loin en descendant : le Doubs (des grottes, une écluse). Plus loin en remontant : des fermes (des cochons qui crient). Encore plus loin, la fromagerie, l’école.



Au bout de la maison il y avait un petit bois. On l’appelait le petit bois. C’était là qu’on entassait toutes les trouilles.



Catherine Zask est née en 1961 à Paris où elle vit et travaille aujourd’hui, après avoir peu bougé, si on excepte une enfance mouvementée (géographiquement) et une année à Rome (mouvementée aussi, mais pas géographiquement). Après des études à l’Esag et un diplôme (disparu) en 1984, elle s’installe rapidement à son compte…



Dans son enfance, Catherine Zask a passé pas mal de temps à démailloter des boutons de coquelicots et à attraper des grillons en les agaçant avec un brin d’herbe. Un jour elle a agacé tout un nid de guêpes, mais ce n’était pas avec un brin d’herbe et c’était moins drôle. Les grillons chatouillent le creux de la main. Les guêpes non. Son amoureux lui dit souvent qu’elle est piquée.



On se sépare de la maison rouge en même temps que les parents. On la quitte, on laisse tout là. Le petit bois les champs le Doubs les pommes les grillons les coquelicots les pivoines les jonquilles les grottes les peaux de lapin l’école la fromagerie les bolets les morilles. En échange j’ai un piano. Et une chambre à l’ouest. Avec vue. Des arbres. Je remonte la rue avec la Méthode Rose bien en évidence sous le bras.



Après l’école et jusqu’au bac, Catherine Zask s’ennuie ferme au lycée
et admire Janis Joplin.